Agir pour les zones humides, c’est agir pour l’humanité et la nature
La journée mondiale des zones humides est une célébration internationale, depuis le 2 février 1997, qui commémore la signature de la convention sur les zones humides dans la ville iranienne de Ramsar le 2 février 1971.
ARTICLE - INFOS/SENSIBILISATION
Jessy Alexander BECIUS
2/2/20222 min read


La journée mondiale des zones humides est une célébration internationale, depuis le 2 février 1997, qui commémore la signature de la convention sur les zones humides dans la ville iranienne de Ramsar le 2 février 1971. Elle consiste en une mobilisation à la sensibilisation du grand public aux zones humides ainsi qu’aux dangers auxquels elles sont exposées. Cette année, elle s’articule autour du thème : Agir pour les zones humides, c’est agir pour l’humanité et la nature.
On entend par zones humides des écosystèmes où l’environnement et la vie des espèces végétales et animales sont contrôlés par l’eau. On y regroupe tous les écosystèmes d’eau douce ainsi que les écosystèmes côtiers et marins tels les rivières, les lacs, les estuaires, les marécages, les mangroves, les récifs coralliens…Ces écosystèmes sont extrêmement importants en raison des nombreux services dits écosystémiques qu’ils fournissent et jouent un rôle vital pour l’homme. Les zones humides contribuent, entre autres, dans l’approvisionnement en eau, dans la lutte contre les inondations et fournissent à l’homme une bonne partie de son alimentation tout en hébergeant une diversité biologique fort imposante.
Au niveau mondial, les zones humides sont malheureusement en déclin galopant. Elles connaissent une baisse considérable de leur biodiversité et perdent pratiquement l’essentiel de leur capacité à fournir les services écosystémiques. En sus, déjà trop fatiguées par les activités humaines qui en font les écosystèmes les plus menacés de la planète, elles sont particulièrement touchées par les effets néfastes des changements climatiques. Or, elles sont des écosystèmes particulièrement capables de réduire la pollution, les risques d’inondations et de tsunamis ainsi que le réchauffement climatique en absorbant une bonne quantité de CO2. La disparition de ces zones ne peut être que fatale pour l’environnement et pour l’homme.
En Haïti, la réalité est particulièrement très inquiétante. Car les très importantes zones humides que contient le pays comme les forêts de mangroves le long des grands estuaires des côtes nord, de la Grand’Anse, des Gonaïves… l’étang saumâtre, le trou caïman, les étangs de miragoâne, le lac artificiel de Péligre etc. sont dans des situations très alarmantes. La surexploitation, la mauvaise occupation des sols, l’exode rural, la déforestation, un contexte politique et socio-économique dégoûtant sont parmi les principales sources de dégradation de nos écosystèmes aquatiques. Le pire, il y a une absence de politique publique intégrée qui rend la situation de plus en plus inquiétante.
Nous devons d’urgence protéger et restaurer les zones humides. Nous avons déjà beaucoup et même trop perdu. Il faut éviter le pire en sensibilisant les populations et en incitant les gouvernements à prendre des mesures efficaces dans la lutte contre la disparition des zones humides. Faisons-le cette année à l’occasion du 51 ème anniversaire de la convention de Ramsar sur les zones humides.
Le thème de la journée mondiale des zones humides est une exhortation très bénéfique faite à chacun de nous. Agissons tous pour les zones humides, n’attendons pas demain. Agissons maintenant. Agissons pour l’humanité et la nature.
Sources
http://www.zones-humides.org/agir/ramsar-et-la-journee-mondiale-des-zones-humides
https://www.haitilibre.com/article-12469-haiti-environnement-situation-des-mangroves-extremement-preoccupante.html
https://journals.openedition.org/etudescaribeennes/267